Gabon : encadrement des voyages officiels, l’État impose de nouvelles règles de sobriété budgétaire

Le gouvernement gabonais serre la vis sur les dépenses liées aux déplacements à l’étranger des responsables publics. Réuni en Conseil des ministres le vendredi 20 juin 2025 au Palais présidentiel, en présence de Brice Clotaire Oligui Nguema, le gouvernement a acté une série de mesures visant à rationaliser les missions officielles financées par le budget de l’État.
L’instruction est claire : fini les voyages somptuaires. Désormais, les agents publics seront tenus de respecter une grille de voyage en fonction de leur statut. Ainsi, les responsables administratifs qu’ils soient issus des services centraux ou déconcentrés voyageront en classe économique. Les membres du gouvernement devront se contenter de la classe affaires, tandis que seuls les ministres d’État pourront prétendre à la première classe.
Toute demande de dérogation à cette règle, notamment pour un surclassement, relèvera de l’initiative personnelle de l’intéressé et devra être intégralement prise en charge par ce dernier. Cette nouvelle politique de voyage s’inscrit dans une démarche plus large de discipline budgétaire et de gestion rigoureuse des finances publiques, prônée par le Chef de l’État. Elle vise à mettre un terme aux dérives observées ces dernières années en matière de dépenses logistiques liées aux missions à l’étranger.
« Il s’agit de promouvoir un État sobre, responsable et tourné vers l’efficacité » selon les termes du communiqué final du Conseil des ministres. Un message fort envoyé à l’administration et à la classe politique, dans un contexte de réforme plus globale de la gouvernance publique.
Ces nouvelles dispositions devraient entrer en vigueur dans les prochains jours, et s’appliquer à l’ensemble des institutions et ministères. Elles marquent une étape supplémentaire dans la volonté des autorités de restaurer la crédibilité de l’action publique et de faire de l’exemplarité un levier de transformation de l’État.